Le cas du journaliste Amadou Vamoulké est vraiment un cas d’école. En effet, l’ex-directeur de la radiotélévision camerounaise croupit en prison depuis quatre ans, sans chef d’inculpation solide.
Des amis du secteur se sont vite mobilisés pour prendre sa défense et réclamer sa libération. L’ancien directeur stratégique de Radio-France et ancien président de l’URTI (Union des Radios et Télévisions Internationale), ancien membre actif également de la Conférence Permanente de l’Audiovisuel Méditerranéen (Copeam) et de L’Union Européenne de Radio-Télévision (UER), en l’occurrence Alain Massé, est pratiquement l’un des principaux sinon le principal fer de lance de cette action solidaire. Sa conviction profonde qu’il est essentiel de défendre le secteur des médias et ses hommes des condamnations abusives et des injustices qui leur tombent sur la tête, pour un oui ou pour un non.
Reporters sans frontières (RSF) se mobilise également pour cette cause, et aujourd’hui, c’est l’ONU qui demande au Cameroun de libérer Amadou Vamoulké.
Devant une telle situation, il y a bien lieu de s’étonner du silence inexplicable de certains fieffés défenseurs de la liberté de la presse et des journalistes. Cherchons voir, par exemple, qui de chez nous, personnes et organisations confondues, en Tunisie, dans la fierté d’une liberté d’expression finalement gagnée, a exprimé son soutien à Vamoulké, ne serait-ce que par la signature de la pétition.