C’est harassant, assommant, angoissant de parler de cette crise sanitaire qui ne nous laisse aucun répit car le temps file et rien à l’horizon malheureusement. Aujourd’hui c’est la reprise des cours pour tout le monde y compris pour les étudiants de plus en plus inquiets après avoir subi un confinement durable. Cette reprise n’est pas sans engendrer la crainte de voir l’épidémie s’emballer mais il n’y a pas d’autre choix pour terminer cette année. On a passé presque une année entière à vivre dans les dures conditions d’une expérience unique qui va se poursuivre dans la durée. On est dans une période anxiogène et le plus difficile à supporter est de ne pas savoir où on va. Tout retard dans la vaccination a de lourdes conséquences sur tous les plans.
Chaque pays dans le monde adapte et adopte les mesures qui lui permettent de limiter les dégâts et de sortir le plus vite de ce cycle infernal causé par Covid 19, rejoint par les variants anglais essentiellement et aussi sud-africains et brésiliens. Chacun fait cavalier seul, le Maroc a entamé sa campagne de vaccination gratuite et graduelle. L’Allemagne a préféré commander le traitement qui a été administré à Donald Trump et qui lui a permis de s’en sortir vite et plus énergique qu’avant, un traitement cher qui coûte 2 mille euros la dose. D’autres pays européens tapent du poing sur la table face au retard dans la livraison des vaccins et l’Italie par exemple n’a pas écarté une action en justice contre Pfizer. Le vaccin russe ,1er sur la ligne de départ, a été adopté par une poignée de pays dont l’Algérie et la Palestine pour des raisons politiques et aussi pour le coût abordable (8 euros la dose). Vladimir Poutine conçoit son vaccin comme un acte de puissance en compétition avec l’occident. La Chine elle aussi est à l’offensive, elle n’est pas en reste et vend ou brade ses vaccins à des tarifs préférentiels aux pays émergents, une occasion pour renforcer son influence économique et politique.
Voilà le virus politisé à outrance ce qui donne une idée sur les relations entre les pays. En attendant la fin de cette calamité il faut se résigner à l’idée que l’épidémie doit être gérée dans la durée et qu’avec beaucoup de patience, de cohérence, de transparence, de confiance et de respect plus strict des règles barrières on s’en sortira et on reprendra le cours normal de la vie.