Badreddine Ben Henda est connu en tant qu’essayiste, poète et romancier. Le voilà dans son troisième roman La Pétition de Bayrem en philosophe à la manière de Platon dans La République et d’Al Farabi dans sa cité idéale.
Et comme le dit le proverbe, “militant un jour militant toujours”. En effet, c’est par le biais d’une pétition à signer par les jeunes et les moins jeunes que le personnage principal, celui de l’oncle, imagine et rêve une ville à l’allure d’un paradis sur terre, une ville dans laquelle la vie aura le goût succulent de la rfissa de feu sa mère, une ville où il fait bon vivre et des campagnes sans exode rural et réunissant toutes les beautés que l’on admire dans les villages d’Europe, même ceux nichés sur les hauteurs les plus élevées.
Le roman de Badreddine Ben Henda est digne d’intérêt car il analyse l’état actuel du pays, et plus particulièrement, celui très déplorable des villes “de l’intérieur” : dégradation des routes, des hôpitaux, mauvaise qualité des eaux, etc., bref des villes où tout est à revoir, santé, éducation, environnement, qualité générale de la vie des citoyens.
L’auteur semble dire que les efforts doivent être conjugués entre les hauts responsables dans le pays et les citoyens pour que le niveau de vie s’améliore dans le présent et pour le futur des générations à venir, enfants et petits enfants que représente dans le roman, le beau chérubin Bayrem.
Emna Kherigi