La Morsure. Tel est le nouveau roman de Marc Gontard publié à Rennes, aux éditions Goater (collection La Société des Gens), en 2021. Il fait suite, chez le même éditeur, à deux autres titres L’Île des pluies (2018), « Fable politique à travers l’histoire de notre temps », et Naufrages (2019), un roman qui, « au récit historique d’un naufrage [ayant défrayé] la chronique au XIXe, […] ajoute d’autres naufrages au propre comme au figuré. ». En fait, directeur littéraire aux éditions L’Harmattan de 1981 à 1991, où il a créé la collection « Écritures arabes », M. Gontard avait publié auparavant chez cet éditeur trois autres romans : De Sable et de sang (2000), Fractales (2017) et Grandville Falls (2017).
Marc Gontard n’est pas un inconnu au Maghreb où il a exercé en tant que professeur de lettres modernes et où il exploré de près les littératures francophones, en tant que critique et enseignant-chercheur. C’est l’un des plus brillants spécialiste de Segalen auquel il a consacré sa thèse de Doctorat. Pêcheur et voyageur, Marc Gontard a toujours le cœur en Bretagne, Rennes surtout dont il a présidé l’Université (Rennes II) de 2005 à 2010, mais aussi, peut-être surtout, Quiberon où sa sympathique villa veille aux flux et aux reflux de la baie douce, sur un écho du grondement de la baie sauvage. C’est pourquoi, à la retraite et avec son statut de Professeur émérite, il a décidé un plein retour (résidentiel et éditorial) au pays natal, sa Bretagne chérie, se contentant de répondre, difficilement, à des invitations académiques adressées par ses amis.
La Morsure, dont la sortie en librairie est annoncée pour la mi-mai, retient l’intérêt par bon nombre de traits le caractérisant. Voici, en avant-goût de lecture, le témoignage de son éditeur :
« Y’a des fois où, un éditeur n’ose pas assez mettre en avant un livre qu’il vient de publier. Et pourtant, La Morsure, est un roman impressionnant. Délicat, il aborde au fil de ses diverses énonciations des sujets aussi variés que l’altérité, les cultures, l’amour, la haine, Dieu ou les Dieux.
Marc Gontard nous propose ici une littérature apaisée, passionnée. La Morsure nous parle du manque, de l’incompréhension, de l’animisme, du djihadisme et finalement de l’amour.
A travers l’histoire d’un enlèvement par des djihadistes, et d’une guérison, au Sahel, d’un absolutisme, face, finalement, à une forme de raison, c’est le portrait croisé de nos doutes. Bref, un roman et un auteur qu’il faut lire. »
Personnellement, je souscris, en attendant d’y revenir après la lecture.
Mansour M’henni
Prof. ém. A l’Université Tunis El Manar, écrivain, traducteur et homme des médias)