Quand j’achète un œuf , un seul à 1 Dinar par exemple , je ne peux pas savoir d’avance combien coûte sa production , sa conservation et sa distribution .
J’achète ce qu’il y’a sur le marché avec les prix du marché .
Ce côté où les usurpateurs , les profiteurs et les enchérisseurs interviennent pour doubler ou tripler les prix , ce côté m’échappe , et en tant que consommateur je n’ai aucune emprise sur le prix et ses composantes .
C’est l’état , détenteur de la force publique , l’état où s’exprime l’utilité publique et l’intérêt supérieur du peuple qui doit intervenir pour défendre mon pouvoir d’achat .
À ce niveau de l’analyse tout ce que Kaïs Saīed entreprend pour casser les cartels , pour sauvegarder notre pouvoir d’achat me réconforte et me soulage .
Mais là où les choses peuvent tourner à la vinaigrette , là où tout peut capoter c’est lorsque les mesures coercitives prennent une dimension globale , une portée générale et totale comme l’interdiction de voyager imposée actuellement à tous les entrepreneurs .
Si on continue à tirer à l’aveuglette sur tout ce qui bouge et ne bouge pas ( bouhe 3ela 5ouhe ) , on risque alors d’endommager sérieusement le tissu économique . Les produits se feraient si rares qu’on pourrait regretter ce bon vieux temps où les profiteurs suçaient notre sang .
Le mal s’arrache au cas par cas , sans excès et sans vengeance .