Vendredi et samedi derniers, nous avons incontestablement fait la connaissance d’authentiques créateurs qui, sans oublier les vicissitudes du passé, se tournent vers l’avenir et tiennent à contribuer efficacement au développement du pays, au même titre que les citoyens « valides ». Parmi les participants qui, dans ce sens, nous ont impressionné par leur lucidité et leur pragmatisme, force est de retenir les noms du Dr. Mohamed Lazhar Nafti, du très jeune kinésithérapeute Hatem Akrémi et du non moins jeune et brillant avocat Bilel Mannaï. Par leur volonté d’avancer envers et contre tous les aléas contraires, ces trois hommes administrent la preuve qu’à cœur vaillant rien n’est impossible. Cependant, chacun et chacune des autres invité(e)s illustrent à leur manière qu’aucun handicap ne peut empêcher l’individu de s’affirmer et de briller. Merci donc au Professeur Walid Zidi d’avoir réuni tout ce beau monde, et à l’Union des écrivains tunisiens d’avoir pensé à la tenue de cette première session des journées du non-voyant créateurs. Merci Mabrouk, Tayf, Salem allah, Wiem, Habib, Hassène, Yassine, Khaled, Samir, Mongi, Slim. Votre amitié nous honore et nous rappelle notre engagement commun au service de la chère Tunisie.
Il incombe maintenant et plus que jamais aux autorités officielles de repenser le traitement du non-voyant tunisien, sa formation, son encadrement social, les moyens de le soutenir moralement, financièrement et psychologiquement. Il est aussi de leur devoir de protéger les enfants et les adolescents non-voyants dans les établissements spécialisés et ce contre toute forme de maltraitance et d’exploitation. Quant aux citoyens ordinaires et à l’entourage familial, professionnel ou amical du non-voyant, ils sont appelés à traiter ce dernier comme un citoyen à part entière, capable, si les conditions sont réunies, de tous les exploits et des meilleures performances.
Badreddine Ben Henda