Avec le parrainage de l’Université de Sousse
En partenariat avec la FLSH de Sousse et la FLSH de Kairouan
L’Association pour la Culture et les Arts Méditerranéens (ACAM)
organise le
11ème Symposium des Expressions Culturelles et Artistiques de la Méditerranéité
Avec un colloque international autour de
La Méditerranéité et la diplomatie conversationnelle. Le cas franco-tunisien.
(Sousse et Kairouan, les 9 et 10 octobre 2024)
Dans le cadre des actions coordonnées sous le label du « Collectif CURA » (Culture-Université-Recherche-Associations), une structure informelle de convergence des objectifs spécifiques vers un idéal commun, l’Association pour la Culture et les Arts Méditerranéens (ACAM) a choisi d’inscrire une problématique jugée importante au programme de son 11ème Symposium des Expressions Culturelles et Artistiques de la Méditerranéité (SECAM 11, les 9 et 10 octobre 2024 entre Sousse et Kairouan), celle de « La Méditerranéité et la diplomatie conversationnelle ».
Il importe de préciser que la question de « La Diplomatie Conversationnelle » est un axe de recherche inscrit dans l’ensemble des questions retenant l’attention et mobilisant les efforts des structures de CURA et de tous les chercheurs intéressés par ces questions. Ainsi, ce colloque de l’ACAM constitue le premier volet d’une série de rencontres et de publications diverses sur la question de la diplomatie en méditerranéenne qui correspond bien à la ligne de pensée de l’association dans le croisement de la nature et des objectifs d’autres associations, particulièrement celles co-fondatrices de CURA, en l’occurrence Brachylogia et Questions et Concepts d’Avenir.
En effet, dans un contexte international en proie aux conflits, aux guerres et à l’incommunicabilité entre les personnes et les nations, il s’avère nécessaire et urgent même de repenser la conversation diplomatique entre les pays et la culture de conversation entre les personnes. Sans doute est-il légitime de se demander si nos diplomaties conversent vraiment entre elles ! Pour essayer de creuser cette interrogation, il n’en est pas moins nécessaire de s’entendre sur l’éthique conversationnelle et sur la pensée qui la sert et la prolonge. A ce propos, il y a bien plusieurs facteurs qui interviennent, relevant du spécifique comme préalable de divergence alors qu’il est censé se laisser percevoir comme un facteur de rapprochement et d’enrichissement commun dans et par la différence. Au fond, le mythe de Babel est peut-être une chance que l’humanité n’a pas su saisir, faute d’une interprétation positiviste.
Pour éviter la dispersion et pour essayer une première réflexion centrée et limitée, il a été décidé de consacrer ce premier volet de la réflexion au cas franco-tunisien pour en montrer les caractéristiques les plus variées et pour en analyser les motivations, les conditions déterminantes, les contraintes, les espoirs et les frustrations. Sans doute en tirerait-on alors des points lumineux à même d’informer et d’enrichir examen de la question et le diagnostic qui s’en dégagerait.
Notons que la conversation diplomatique entre la France et la Tunisie existe depuis le 16e siècle, une des plus anciennes pour les deux parties. Mais l’étudier en premier n’empêchera les intervenants dans le colloque et les chercheurs dans la suite des travaux sur cet axe, de souligner des pistes de recherche possibles entre d’autres pays, en Méditerranée ou ailleurs. Pensons à l’Afrique, à l’Amérique, à l’Asie avec une Chine qui s’est déjà réveillée, à l’Europe qui cavale sur sinusoïde, mais aussi aux organisations internationales dont le rôle essentiel devrait être celui d’un adjuvant de la conversation, dans la vraie conscience de l’esprit de conversation socratique. En effet, le rôle de ces organisations est apparenté à deux pratiques, la pratique philosophique que nous représentons par la conversation et la pratique politique que nous représentons par la diplomatie. Et c’est ce rôle ainsi conçu qui guide notre projet de recherche, dans ce colloque inaugural et dans la suite des travaux y afférents.
Oui, nous entendons la philosophie dans le sens socratique car la vision de Socrate s’inscrit contre le dogme, le supposé vrai et l’idéologie dans son acception manipulatrice. Pour le philosophe grec, L’esprit de conversation est la voie idoine de la démocratisation, il est donc un moyen et un but à la fois. La conversation aide à se révéler à soi-même et à se révéler au monde tant par son affect que par son intellect. La conversation est ainsi la source du progrès humain.
Institutionnellement, les Etats, depuis l’Antiquité et avant peut-être, ont initié la pratique diplomatique et nous ne citons pour preuve de la noblesse de cette diplomatie exceptionnelle que le « trac muet » dont les Phéniciens faisaient usage dans leur commerce avec les autochtones des terres de la Méditerranée du sud. Puis, la diplomatie a été confiée à un corps de professionnels de ce qu’il a été convenu d’appeler « le dialogue politique », reste à savoir si ce dialogue est resté fidèle à son sens étymologique en grec ancien, celui de « conversation ». En tout cas, l’esprit y présidant semble légitimé par une intention de conversation et d’échange des points de vue pour s’acheminer vers un compromis acceptable pour les deux parties. Cependant, pour ce faire, la diplomatie sous-entend une relation horizontale, d’égalité entre les interlocuteurs dans le but de développer des relations bilatérales/multilatérales ou de trouver une issue à une situation conflictuelle. Ces conditions sont-elles toujours acquises, sont-elles toujours possibles ? Pourquoi ?
Notre projet a donc pour ambition d’associer les deux perspectives à l’origine de la diplomatie : la conversation et la politique. Nous essaierons, dans cette recherche, de présenter le cadre conceptuel de la conversation diplomatique, puis d’étudier les soubassements philosophiques des relations diplomatiques, à partir d’un premier exemple, le cas franco-tunisien depuis l’établissement de ces relations au 16e siècle, semble-t-il, le 28 mai 1577.
Afin de conduire convenablement notre projet, nous comptons sur le soutien de nos instances nationales, diplomatiques, universitaires et de recherche, de culture aussi car la diplomatie est culturelle, peut-être culturelle surtout. Mais nous comptons également sur le soutien de nos partenaires français et francophones : la Renaissance Française, un partenaire privilégié dont le président international, M. Denis Fadda, a bien voulu donner la conférence inaugurale de notre colloque ; l’Ambassade de France et l’Institut Français de Tunisie, l’AUF, etc. Le soutien et la participation des autorités consulaires de Monaco également.
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Projet de recherche scientifique :
Repenser une diplomatie conversationnelle :
Volet 1 : De la diplomatie franco-tunisienne
Directeur de recherche : Pr. ém. Mansour Mhenni (Coordinateur du collectif CURA et Président de l’ACAM)
Coordinateur : Sami Hochlaf (Universitaire chercheur. Président de l’ATAF et Responsable de la Communication au bureau directeur de l’ACAM)
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Les modalités de soumission des propositions :
– Un texte de 500 mots sous format Word ; – l’identité de l’auteur ou des auteurs (le prénom, le nom, le statut et l’institution de rattachement, adresse, E-mail, téléphone) ;
– Durée de la communication : 20 minutes
– Email d’envoi : thetisacam97@gmail.com
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Dates à retenir :
Réception des propositions : avant le 20 juillet 2024
Notifications de l’acceptation des propositions : 25 juillet 2024
Envoi d’un premier état du texte de la communication : 20 septembre 2024
Déroulement du colloque : 09 et 10 octobre 2024
Envoi de la version définitive du texte de la communication : 30 novembre 2024
Publication des actes du colloque (au cours de l’année 2025) : Les articles sélectionnés par le comité scientifique feront l’objet d’une publication conforme aux normes académiques internationales.
RESPONSABLE :
Mansour M’HENNI (Président de l’ACAM et coordinateur du collectif CURA)
URL DE RÉFÉRENCE
ADRESSE
26 Avenue Darghouth Bacha, 1007 Tunis
P.S. : Les frais de déplacement et l’hébergement sont à la charge du participant. Les adhérents à l’ACAM sont exemptés de 50% des frais d’inscription (le montant total étant fixé à 30 euros ou leur équivalent en Dinars tunisiens) qui couvrent le visuel du colloque, ainsi que le déjeuner et la pause-café le jour du colloque.
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Comité d’organisation
Président : Mansour M’HENNI (UTM, président de l’ACAM et coordinateur de CURA)
Coordinateur : Mohamed Saad Borghol et Sami Hochlaf
Membres : Le comité directeur de l’ACAM et des partenaires d’organisation