Aujourd’hui tout est fait, ou presque, et demain reste à faire !
Ainsi peut-on résumer la situation actuelle de la Tunisie et ainsi gagne-t-on à la percevoir pour mieux gérer le compromis où elle nous place en vue d’une meilleure intelligence de l’avenir.
Voilà quelques jours, on était encore à l’épreuve d’une échéance électorale que les historiens analyseront de leurs points de vue divers. Sans doute aussi les différentes sensibilités politiques le font-elles déjà, dans la perspective d’une réorganisation de conséquence. Pour le citoyen Lambda, cela relève plus du passé déjà et ce qui importe, c’est la voie vers demain avec l’espoir d’aujourd’hui.
L’arbitre a donc sifflé la fin de partie du spectacle électoral et chaque instance ou personne engagée s’y est exhibée à sa façon en y assumant ce qui plaît et ce qui ne plaît pas. Maintenant, du point de vue de la responsabilité citoyenne, chacun est appelé à prendre part à la dynamique du développement national pour une vie meilleure. Car de ce point de vue, l’opposition ou l’allégeance politiques sont des moyens et non des objectifs. Ainsi va de la démocratie depuis que certains « guides » en ont fait un terrain de combat plutôt qu’un cercle de conversation.
Aujourd’hui donc, une mobilisation citoyenne générale pour le développement est impérative quelles que soient les divergences idéologiques et les dépits que les conflits d’hier chercheraient à attiser. Chacun est appelé à s’acquitter de son devoir et à assumer sa responsabilité ; cela ne lui interdit cependant pas de continuer à penser et à repenser son engagement politique comme il l’entend.
Mais aujourd’hui aussi, et c’est également important sinon plus, le Président élu est appelé à s’entourer de vraies compétences et de rester à leur écoute et à l’écoute de son peuple. Il y a des contentieux en cours, dans des processus juridiques, il est urgent de demander aux arbitres de la justice, seuls responsables attitrés, de les tirer au clair et de les juger en conséquence, vite et dans une totale transparence.
Il y a aussi, surtout même, une administration à remettre à niveau et à épurer de toutes les intrusions parasitaires. Il y a des projets de développement qu’il est urgent de remettre rapidement en chantier, et dans la perspective d’une raisonnable efficience. Il y a des réformes à entreprendre dans presque tous les secteurs, il convient de les engager dans une démocratie conversationnelle, de façon à reconnaître à chaque citoyen le droit d’y participer, et d’envisager d’autres projets encore en vue de redresser la balance économique et de relancer la dynamique du progrès intégral et du bien-être partagé.
Ne pensons plus à exclure quiconque de la plateforme citoyenne, mais responsabilisons chacun pour tout préjudice qu’il peut causer à la communauté citoyenne. La justice est là pour cela et les textes régulateurs de la vie en société.
Soutenons l’énergie et les intentions constructives, sincères et engagées, d’où qu’elles viennent, de nos partisans ou de nos adversaires politiques. Faisons la part des choses pour garder, intacte et saine de toute maladie, cette chère Tunisie qui nous a vu naître et qui fait notre être.