La première université d’été de l’Université de Monastir: Un enseignement supérieur de qualité pour tous
Village des Langues les 03-04-05 août 2023
Pour un enseignement supérieur juste et équitable et dans le cadre de la stratégie de l’Université de Monastir d’assurer la qualité et d’informer les formateurs des dernières approches pédagogiques et des récentes technologies numériques liées à l’enseignement, la première édition de l’Université d’été s’est tenue au Village des Langues de Mahdia les 03-04-05 août 2023 ayant pour slogan ” Un enseignement supérieur de qualité pour tous”, et pour finalités essentielles d’identifier toutes les causes de rejet, d’exclusion, de discrimination, d’harcèlement ou de racisme.
A l’ouverture des journées, le professeur Kamal Chrrada, vice-président de l’Université de Monastir, a déclaré que la programmation comprenait une série de conférences et d’ateliers de formation portant sur diverses questions en relation avec la formation complète et équitable pour tous, affirmant la nécessité de numériser le contenu scientifique, en tenant compte de toutes les différences de genre, de région, de dialecte et de santé, qui peuvent garantir une formation égale aux étudiants tunisiens.
Le chercheur en sciences de l’éducation, Adel Rahwi, a inauguré la séance avec une communication sur l’amélioration de l’enseignement supérieur et la stratégie d’intégration. Il a identifié les obstacles auxquels l’apprenant pourrait être confronté l’empêchant d’atteindre ses objectifs et les moyens de les surmonter. Il a parlé de la logique de l’Autre, une logique qui aide l’être parlant et actif à se défaire de la responsabilité et à charger l’autre de tous les résultats. Il a approfondi l’analyse des méthodes pédagogiques modernes avec une approche qui part de l’être, présentant le structuralisme, la déconstruction et le comportementalisme dans une leçon pédagogique par excellence.
Professeur Abir El-Issawi, en sa qualité de spécialiste en médecine légale, a abordé l’aspect éthique et législatif. Elle a attiré l’attention sur le fait que les législation internationale et tunisienne insistent sur le fait que l’égalité est un principe inclusif indépendamment des distinctions, et que la formation est un droit constitutionnel qui garantit à chacun une éducation juste, équilibrée et inclusive, malgré la différence qui peut devenir un facteur d’enrichissement.
Professeur Maryam Al-Hjeij a abordé l’aspect normatif de la formation inclusive à la lumière de l’engagement de l’université et de ses institutions dans le processus d’établissement de systèmes de qualité selon les normes internationales.
Le handicap caché et l’évolution des représentations vers des comportements plus inclusifs ont constitué le thème de la conférence du professeur Iman Al-Miri, qui a examiné les fondements scientifiques de la formation inclusive, alors que le professeur Islam Khéfcha a parlé de l’importance du processus d’évaluation dans les situations inhabituelles d’un point de vue holistique, comme la pandémie de Covid ou l’étudiant incarcéré.
Lors de la deuxième session de la première journée, les participants ont souligné l’importance des technologies numériques modernes comme le sous-titrage, l’enregistrement numérique, l’audiovisuel, les vidéos et les films documentaires.
Les interventions ont suscité l’intérêt des participants, universitaires, spécialistes des sciences de l’éducation et employés intéressés par les affaires estudiantines. Les questions étaient au cœur de la qualité de l’enseignement dans l’enseignement supérieur et des possibilités d’utiliser les plateformes numériques disponibles pour assurer les cours à distance et inclure des documents aux formes diverses au service de l’apprenant.
Durant les trois jours, les ateliers ont été l’occasion de discussions constructives, à l’ère formative numérique où l’étudiant suit les cours à partir des différents gouvernorats tunisiens et de différents pays, quels que soient leurs langues et dialectes. Ces des ateliers ont été modérés par Professeur Sana Salah, pour une meilleure insertion des étudiants face aux diverses difficultés qu’ils rencontrent. Sur la base d’études récentes et des recommandations de comités pédagogiques, l’accent a été mis sur certaines difficultés liées à la vision, par exemple, et les moyens d’inclure les étudiants souffrant de cet handicap. Le professeur Habib Besbes a suscité l’intérêt par un atelier au cœur de la qualité pédagogique, qui est la création de contenus numériques pour les cours. L’atelier visait à donner aux enseignants une connaissance du contenu numérique pour les cours, notamment pour assurer une formation équitable et partagée entre tous les élèves, quelles que soient leurs différences. Les ateliers animés par Mme Samia Debbo sur le cours numérique inclusif et par M. Nabil Sakli sur la vision d’un enseignement inclusif en ligne et à distance suivaient le même fil conducteur. L’atelier animé par le Professeur Ahmed Mahalla a abordé les méthodes de diagnostic, d’orientation et de prise en charge des étudiants dans des situations particulières telles que la toxicomanie et la dépression.
Les journées ont été clôturées par une allocution du Professeur El Hedi Belhadj Salah, Président de l’Université de Monastir, qui a salué l’idée de créer une université d’été et salué le travail du comité d’organisation, dans le Village des Langues, un gain pour l’enseignement supérieur qui s’est vu confier la tâche d’organiser des cours de formation en langues.
L’Université d’été est une nouvelle pierre qui s’ajoute à la série des réalisations de l’Université de Monastir pour un enseignement supérieur de qualité pour tous en assurant les moyens de succès dans la formation des formateurs qui se sont empressés de s’engager dans le projet malgré les vacances universitaires et les engagements familiaux.
Cette première édition, que nous espérons se renouvellera, plus d’une fois par an, tant les sujets brûlants sont nombreux et les spécialistes formés disponibles. Le Village des Langues est un atout pour l’enseignement supérieur et pour les diplômés universitaires, il doit être bien exploité pour améliorer les stratégies de l’enseignement supérieur.
Reste, enfin, aux organisateurs de réfléchir à une programmation culturelle engagée, étant donné que l’élite a bien besoin d’un souffle culturel, qu’il s’agisse de poésie, de musique, ou de théâtre…