Parution
« Donia el Ouyoun » (L’Univers des yeux), de Mohamed Béchir Sédiri
Chercher dans l’intime les richesses de l’universel !
C’est le premier recueil de poèmes de l’ami Mohamed Béchir Sédiri, professeur de physique à la retraite depuis plusieurs années. Il réunit 59 textes plus ou moins versifiés et qui s’apparentent souvent à des poèmes en prose dédiés dans leur majorité aux êtres chers qui font le bonheur du poète. L’épouse et la famille y tiennent une place prépondérante, mais Mohamed Béchir Trabelsi écrit davantage pour dire la vie, ses joies nombreuses comme ses détresses et douleurs imprévues. Il chante également la patrie et les devoirs que chacun lui doit.
Le recueil est tout en sentiments mais il libère en même temps quelques opinions personnelles profondes sur la condition humaine, sur le rapport au Créateur, sur les valeurs spirituelles à préserver et sur l’obligation de faire régner l’amour partout afin que soient préservés la planète et ses habitants. Les poèmes de Mohamed Béchir Trabelsi cherchent dans l’intime la portée universelle, ils appellent à des liens toujours plus forts entre les humains. Le Monde n’est en définitive qu’une famille à composer, à recomposer et à enrichir en permanence.
Au-delà donc du cercle restreint des proches parents, il faut retrouver les « siens » parmi la communauté humaine la plus large. Et si le recueil paraît ne s’adresser qu’à quelques individus privilégiés dans l’entourage immédiat de Mohamed Béchir Sédiri, il n’en célèbre pas moins toutes les femmes du monde à travers les chants offerts à l’épouse bien-aimée, et tous les enfants du monde à travers les mots délicats visant la jeune lignée du poète.
« Donia el Ouyoun » est richement illustré comme si les mots n’allaient pas sans les photos ou les images qui les traduisent en couleurs. C’est un recueil à savourer par tous les sens du corps : cela se lit, s’écoute, se touche, se sent et se déguste. Pour un coup d’essai, c’est finalement un coup de maître. Bravo, l’artiste !
Mohamed Béchir Sédiri est originaire de Jendouba. Ancien professeur et directeur d’établissement scolaire, il vit actuellement à Sidi Bou Saïd où il s’adonne, sans prétention et sans tapage, à son loisir préféré, la poésie.
Badreddine BEN HENDA