Habib Falfoul, romancier et essayiste, vient de publier un livre intitulé « « Ontologie de l’être de la conscience », un essai de 198 pages qui porte sur le concept de conscience selon les différents courants des pensées philosophiques à travers les époques.
Le livre est composé de trois parties distinctes dont chacune est divisée en plusieurs chapitres. La première partie est intitulée « L’homme, être de la nature et être de la conscience » où l’auteur nous parle de l’existence et de l’essence de l’homme, de la liberté et de la responsabilité de l’homme dans sa création des valeurs normatives du « Vrai », du « Beau » et du « Bien ». Dans le dernier chapitre de cette première partie, l’auteur parle de la « finitude de l’homme », cet homme face à la vérité de la mort. La deuxième partie qui comprend trois chapitres, est consacrée à l’analyse de la parole (orale et écrite) de l’homme en tant qu’être humain social et à la communication de la pensée. La troisième partie s’intéresse à la langue, la linguistique la littérature et à la créativité de l’homme en général. Toutes les études et les analyses faites par l’auteur sont appuyées par des citations puisées dans les œuvres des grands philosophes, aussi bien de l’Antiquité que de l’époque moderne. Tous ces chapitres sont précédés par un prologue où l’on peut lire : « le concept de la conscience a connu son éclat avec Socrate (470-399 av, J.C) et Descartes (1596-1650), le premier en initiant le culte de la Raison par sa formule « Connais-toi toi-même » et le second en découvrant son existence en posant son cogito « Cogito ergo sum » (je pense, donc jesuis). L’ontologie de l’homme est bipolaire : l’homme est un être de la nature et un être de la conscience. »
Le mot « conscience » est très communément employé. En effet, on entend souvent dire des expressions comme « En mon âme et conscience », « Agir en pleine conscience », « Par acquit de conscience », « Avoir la conscience tranquille », « Avoir une conscience professionnelle », « prendre conscience de quelques choses » et d’autres encore qui prêtent à des significations ou des connotations diverses, sociales, religieuses, philosophiques, sociologiques, voire populaires. Pourtant, H. Falfoul nous montre dans son livre que l’implication du concept « conscience » est beaucoup plus subtile et plus vaste que celle qu’on lui attribue. Le but de ce livre est de présenter le sens véritable de la conscience selon différents courants philosophiques et idéologiques, y compris dans les livres saints, essentiellement dans le Coran, afin d’attirer l’attention des lecteurs sur le raisonnement, le point de vue et la compréhension de « conscience » ainsi que l’importance de cette notion dans la vie des individus et des communautés. Aussi peut-on remarquer plusieurs recours aux versets coraniques pour expliquer certaines situations ou aspects de conscience. Mais il faut dire que ce recours permanent à l’Islam (le Coran) par l’auteur s’inscrit dans un souci de citer les grandes théories et doctrines connues jusque-là par l’homme. Les citations puisées dans le Coran ou dans l’exégèse de l’Islam ne sont autres que des exemples donnés par l’auteur pour comparer entre certaines théories ou idées concernant la « conscience » .
Hechmi KHALLADI