Au moment où sur terre, la planète martyrisée subit entre autres les conséquences du changement climatique, au moment où l’homme se bat depuis un an contre un ennemi coriace et tenace et de surcroit invisible qui a déjoué tous les plans, qui a bouleversé le quotidien des terriens et qui a contraint les 7 plus grandes puissances le fameux G7 à se réunir aujourd’hui en visioconférence pour tenter de coordonner la lutte contre la pandémie, au moment où l’on appelle à développer un vaccin universel pour l’humanité, où les inégalités sont mises en doses, où l’on se bat pour accaparer et conserver le pouvoir, où les peuples sont obligés de vivre masqués et de croupir dans la léthargie de l’incertitude, où certains dirigeants sont déphasés dans le temps et dans l’espace, le scientifique, lui, regarde le ciel : il est parti à la conquête de la planète Mars où une nouvelle page de l’histoire de l’espace vient d’être écrite sous nos yeux émerveillés.
Hier soir à 21 heures 55 on a eu la tête ailleurs et les yeux fixés devant la télévision pour assister à un événement historique avec beaucoup d’émotion et d’intérêt. 7 mois après avoir quitté Cap Canaveral en Floride, le rover américain « Persévérance » s’est posé à l’heure pile sur la planète rouge. L’atterrissage, une manœuvre périlleuse de 7 minutes, a été effectuée avec une précision inimaginable. Au fait on dit atterrissage et non « amarsissage » car, comme me l’a dit un ami qui a fait des recherches, l’Académie française des sciences a décidé de n’utiliser que le terme atterrissage pour tout engin se posant sur une autre planète.
La mission qui va durer 2 ans doit fournir une réponse simple à une question qui paraît simple : la vie a-t-elle existé sur Mars ? Le 1er signal est arrivé avec 2 photos fascinantes envoyées par Persévérance.
Revenons sur terre pour mieux apprécier cette prouesse, cet exploit humains prodigieux, qui a éclipsé les 1ers pas de Neil Armstrong sur la lune un certain 21 juillet 1969. Dans les films d’antan, on montrait les « martiens » sous une forme bizarroïde mais cela fera dorénavant partie de la préhistoire. Au début on avait peur des martiens qu’on appelait les envahisseurs et aujourd’hui ce sont les terriens qui ont envahi Mars et comptent même la coloniser.
Voilà le génie humain, voilà la science dans ce qu’elle a de meilleur.