Depuis 10 jours on ne parlait que de guerre sans fin entre le Hamas et Israël et de ce déluge de bombes sur Gaza faisant plusieurs victimes civiles innocentes. Et aujourd’hui on ne peut ne pas parler de ce cessez le feu, ou de cette trêve et plus exactement de cet arrêt des hostilités. Benjamin Netanyahu qui a menacé de venir à bout du Hamas et mener l’action à son terme a finalement cédé aux pressions venues de toutes parts et a tenu compte de certaines médiations dont celle du président égyptien Sissi qui a joué un rôle déterminant. Cela ne veut nullement dire qu’il a ignoré l’appel de son traditionnel allié Joe Biden qui a finalement lui aussi élevé la voix pour aller sur la voie de la désescalade. Mais il faut beaucoup plus pour convaincre Netanyahu qui joue sa survie politique et qui a voulu profiter de ce énième conflit pour s’accrocher au pouvoir car ce n’est pas la fin et il y aura d’autres épisodes. A-t-on mis fin à la colonisation, aux spoliations, aux humiliations, aux restrictions, à la déshumanisation ?
Que veut le Hamas ? Il veut imposer à Israël un nouveau rapport de force, il veut s’imposer en phase de la cause palestinienne. Voilà belle lurette qu’elle n’est plus le centre de gravité, celui-ci s’étant déplacé vers l’Iran. Tous les acteurs ont des cartes en mains et des intérêts bien définis pour peser sur l’issue du conflit.
Le monde est coupable et comptable d’avoir laissé faire, de se désintéresser de ce conflit qui doit être réglé. Depuis la nakba en 1948 jusqu’à l’expulsion de familles palestiniennes en 2021 pour les donner à des colons juifs, le conflit israélo palestinien reste entier nonobstant les accords conclus restés lettre morte. La prudence reste de mise car la réalité est beaucoup plus complexe. Comment trouver le chemin de la paix quand toutes les routes sont occupées.