En période de crise sanitaire mondiale qui, cela dit, continue de sévir d’une manière différente selon les pays et qui a fait plus de 2,8 millions de décès dans le monde, les politiques et les scientifiques peinent encore un an après à accorder leurs violons et à s’accorder sur des décisions. Ils sont pourtant condamnés à s’entendre, à parler d’une même voix et montrer une entente sans faille pour ne pas semer davantage le doute qui anime les esprits depuis le début de cette tragédie et qui s’accroit en cette étape d’une vaccination considérée comme la clé du succès.
Or souvent ce n’est pas le cas et à la fin ce sont les politiques qui risquent de laisser des plumes car d’une manière générale les citoyens sont défiants à l’égard des politiques. C’est le cas par exemple du président français qui, en tenant tête aux scientifiques et aux médecins qui alertent sans cesse sur la nécessité d’un reconfinement, met son avenir politique en jeu. Dans ce cas d’espèce, les experts se basent dans leurs conclusions sur l’évolution inquiétante de l’épidémie, l’augmentation sensible des cas de réanimation, le grand bond des contaminations et sur la saturation des hôpitaux au bord de la rupture. Quant au président il doit tenir compte d’autres paramètres vitaux, faire des choix loin de la réalité du terrain et à prendre des décisions douloureuses difficilement acceptables, et c’est cet équilibre qui est difficile voire souvent impossible à trouver et qui fait monter la pression. Voilà le dilemme.
Comment faire confiance, se sentir rassuré quand ces 2 corps affichent publiquement leurs désaccords ou quand il y a 2 comités scientifiques qui ont des avis différents sur le même sujet.
Ce n’est pas le cas du 1er ministre britannique qui, après un mauvais départ, a changé totalement de stratégie, s’est remis en cause, a admis ses erreurs, s’est même excusé et bien évidemment s’en sort plus fort. Son audace, son pragmatisme et son souci d’une bonne logistique ont contribué à cette réussite dans un pays qui était le plus endeuillé d’Europe avec 128 mille décès. Les britanniques reprennent petit à petit le chemin de la liberté et peuvent respirer un véritable bol d’air.
Et chez nous ? En vaccinant massivement, dans les délais on peut retrouver les plaisirs d’antan et notre joie de vivre. Ce n’est pas un poisson d’avril mais une pression d’avril.