Drôle d’époque, une époque épique et opaque comme l’a écrit une amie internaute. Une époque où le monde s’effondre, où les valeurs s’effritent, où les gouvernements sont dépassés, la démocratie abîmée, où la course pour le pouvoir s’accélère et où l’épidémie devient incontrôlable. Voilà en quelques mots quelques maux accélérant le changement que connait le monde qui perd de plus en plus ses repères.
En Tunisie on attend une déclaration du président de la République qui a gardé le silence depuis quelque temps. A quoi doit-on s’attendre ? Que va-t-il annoncer ? Quelle feuille de route va-t-il proposer ? Il est temps d’éclairer l’opinion publique qui se rabat sur les réseaux sociaux, source inévitable du vrai et du faux. « Le peuple veut », il veut être informé, protégé et rassuré sur son avenir encore incertain.
Aux États Unis Donald Trump a fait un nouveau pas vers le départ mais il ne partira « bien sûr », a-t-il dit, que si le collège des grands électeurs qui se réunira le 14 décembre élira définitivement Joe Biden. Mais d’ici là que mijote-t-il ? Qu’espère-t-il ? Lors de sa dernière apparition, il a dénoncé une élection truquée précisant que son pays n’est pas le tiers monde, une allusion inappropriée.
En Iran un scientifique chargé du nucléaire a été lâchement assassiné et Téhéran a immédiatement désigné le coupable, Israël, promettant riposte et vengeance. Un assassinat qui peut faire monter les tensions déjà vives.
Enfin en France, pays de plus en plus ébranlé par des violences policières, la situation est très tendue surtout après le tabassage dont a été victime un producteur de musique dont le seul délit est d’être noir. La scène a été filmée et tourne en boucle dans le monde. La scène a mis l’exécutif dans la tourmente et le président Macron ne peut que dénoncer ces images de la honte mais le mal s’est répandu et donne une piètre image du pays des droits de l’homme. La journée d’aujourd’hui s’annonce chaude avec les manifestations prévues pour dénoncer la loi sur la sécurité globale, une loi qui se résume ainsi « cachez-moi ces images de policiers faisant leur job que le peuple ne doit pas voir », une loi qui ne passe pas et qui met l’équipe au pouvoir dans l’embarras.
Drôle de coïncidence, ces agitations interviennent le jour où certains commerces ont enfin été autorisés à ouvrir suite à l’épidémie, une épidémie qu’on continue de subir sans pouvoir la contrôler, une épidémie qui continue de faire des ravages.
Ce tour d’horizon d’une actualité brûlante nous amène à la conclusion suivante, voilà ce qui arrive lorsque la démocratie n’inspire plus confiance et que le pouvoir est entre les mains de responsables qui épuisent avec leur ignorance, leur obstruction, leur obstination et leur provocation.