Dans quel monde vivons-nous ? Un monde en effervescence, en ébullition et ce n’est pas demain qu’il sera apaisé. L’agenda ne désemplit pas et l’histoire se remplit de faits et de méfaits.
La crise sanitaire qui a bouleversé le monde dicte le tempo, même si l’amélioration est de plus en plus palpable. Cela n’empêche que l’économie est à genoux (terme à la mode). La crise sociale est déjà là, les gouvernants sont entendus par la justice pour leur gestion de la crise, les scientifiques ne s’accordent pas sur un traitement, les études scientifiques connaissent des dérives, le vaccin est encore introuvable, le déconfinement a entraîné le relâchement et certains cas ont refait leur apparition (même en Chine). La vie, dans plusieurs domaines, est encore à l’arrêt ou perturbée, comme l’année scolaire, universitaire, un bac hors norme. Le foot a repris mais à huis clos, les festivals restent confinés, les spectacles sans schow. Le tourisme, à l’agonie, est en train d’être réanimé, le transport aussi…. Maudit Covid.
Et voilà que l’assassinat de Georges Floyd par un policier blanc met le feu aux poudres. Manifestations contre le racisme et contre les violences policières, des policiers en colère contre le premier d’ entre eux qui les a lâchés, déboulonnage de statues symboles du racisme, de la colonisation et de l’esclavage, remise en cause de l’histoire et du passé… Que de caps ont été franchis, que de tabous remis en cause, que de fractures, que de raisons de la colère !
Dans cette longue liste, il y a un fléau qui n’existe même plus dans la rubrique des faits divers alors que c’est un drame effroyable. Il s’agit de ces malheureux migrants qui prennent le risque de partir ailleurs, à la recherche d’une vie meilleure, et qui malheureusement rencontrent la mort en mer. C’est à la façon mafieuse, criminelle, que des victimes innocentes perdent bêtement la vie, aidées et encouragées par des commerçants qui s’adonnent au bizness juteux, inhumain et abject de la mort.
Il faut agir avec une fermeté exemplaire pour que cette mer méditerranée, qui a pourtant repris des couleurs pendant le confinement, ne redevienne ce cimetière à ciel ouvert. Déjà on se plaint qu’elle soit exploitée par des forces étrangères pour semer la zizanie en Libye. Est-ce donc une fatalité ?
Voilà un aperçu du monde perturbé d’aujourd’hui et qui sera celui de demain car on ne change pas si facilement une mentalité rétrograde et des méthodes pernicieuses. Pour cela il faut une gouvernance responsable. Existe-t-elle ?