C’est une année pénible, harassante, assommante, angoissante, qui s’étire dans le temps lequel donne l’impression de s’écouler très lentement. Les Tunisiens, épuisés, écœurés, veulent tourner vite cette page où tout a marché de travers sur tous les plans. Les difficultés qui semblent insurmontables sont multiples suscitant des déceptions grandissantes. La Tunisie, après une année éprouvante causée essentiellement par le virus, a besoin urgemment d’être soignée, réanimée et sauvée. Une économie en berne avec des secteurs vitaux en hibernation, une agitation sociale, une mésentente entre les centres du pouvoir. Ce n’est pas de gaieté de cœur qu’un tel bilan est dressé mais telle est la réalité qu’il faut absolument dépasser.
Même sur le plan international notre pays, qui jadis était consulté, écouté, entendu, n’a plus malheureusement la côte. Il suffit de se référer à la visite du chef du gouvernement en France pour se rendre compte que la belle Tunisie doit se prendre sérieusement en charge. On aimerait connaître les intentions réelles du président de la République qui ne rate aucune occasion pour fustiger les comploteurs et s’il y a une voie de salut pour sortir de ce marasme dans lequel est engloutie la Tunisie.
Déjà qu’on subit une crise sanitaire d’envergure avec le débarquement du virus que personne au monde n’a pu maitriser et arrêter ; sa course folle s’accélère de jour en jour faisant grimper tous les compteurs.
Au moment où l’espoir commence à renaître avec la mise en circulation d’un 2 -ème vaccin aux États Unis signé Moderna et avec le début d’une vaccination massive en Europe avant la fin de l’année, et certainement bientôt chez nous, la situation a mis en scène un mot d’une actualité brûlante, le complotisme qui se répand dans l’opinion, même si plusieurs hommes politiques se font vacciner devant les caméras. Aujourd’hui le complotisme et le conspirationnisme se répandent dans l’opinion. Tout est louche, on doute de la parole du politique, on met en cause celle du scientifique, la démocratie connait une aggravation de la défiance et c’est le covid qui a accéléré cette tendance.
Et pourtant les Tunisiens dans leur immense majorité ont montré une formidable résilience, une grande capacité de s’autogérer et ont fait preuve d’une remarquable discipline et un sens aigu de responsabilité pour préserver leur santé et pour contribuer au sauvetage du pays. Le seul espoir qu’on puisse formuler est que 2021 soit nettement meilleure avec une meilleure prise de conscience. Bon week-end.