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Récit de BBH: CONTE DE L’EGERIE

Mansour Mhenni Mis en ligne par Mansour Mhenni
27 septembre 2022
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Un soir, alors que j’essayais difficilement de me rendormir après un soudain réveil, une main très douce, presque chaude, féminine assurément, se posa sur mon épaule. Presque en même temps, une voix parmi les plus belles que j’ai jamais entendues m’appela de mon nom :

  • Badreddine, Badreddine, réveille-toi et suis-moi !

Curieusement, je ne sursautai pas, ni ne criai ni même ne demandai qui me parlait. Pourquoi être surpris ou effrayé après un pareil chatouillement sensuel et après un murmure aussi mélodieux ? Je me levai donc et suivis la main et la voix. Il ne fallait pas réveiller mon épouse ; je n’allumai aucune lumière, même pas celle de mon téléphone, et je marchai sans le moindre bruit vers…vers…vers… Je ne savais pas du tout, en fait, où me menaient mes pas derrière la main et la voix.

Elles me conduisirent tout simplement jusqu’à mon P.C. que je mis en marche sans m’en rendre compte. C’est alors que je distinguai avec netteté qui était mon « entraîneuse » : quel charme ! Quelle grâce ! Quelle classe ! Et ce sourire d’ange, frais et jeune ! Et ces yeux noirs envoûtants ! Et ces cheveux soyeux et quasi lumineux ! Elle me laissa un moment l’admirer ; me permit aussi de caresser ses mains et sa magnifique toison. Ensuite, et avec la même douceur qu’au moment de me  réveiller, elle dirigea mes doigts vers le clavier de l’ordinateur.

  • Ecris, me dit-elle, écris, écris !

Trois fois, comme dans les oracles ! Mais trois fois en fredonnant l’impératif, en me le susurrant, en me le gazouillant ! Je me mis à écrire sans savoir ce que j’écrivais. Les mots ne m’échappaient pas, en fait. Mais ils coulaient agréablement entre les touches et mes doigts. Je les entendais glisser puis filer doucement vers l’écran. Ils y apparaissaient alors comme enveloppés de velours et de satin à la fois. Ils prenaient des couleurs étranges mais chatoyantes. C’étaient pourtant des mots simples, « des mots de tous les jours » qui néanmoins semblaient voir le jour ce soir-là uniquement sous la dictée de ma ravissante inconnue.

Elle dictait sans dicter, pour être franc. Ses lèvres n’avaient pas besoin de parler apparemment. A chaque coin, elles avaient comme des clés. Mon égérie les tournait comme par magie, doucement, sans jamais les heurter, en les effleurant presque. Les mots doux, tels des torrents mielleux, se mettaient alors à déferler. Et l’extase d’envahir à l’unisson mon corps et celui, insaisissable, volatile, de  mon ensorceleuse inconnue.

Nous passâmes le reste de la nuit à jouir simultanément. Sans soupirs, sans ahanements, mais en frétillant, non, en frayant voluptueusement comme deux poissons mignons au fin fond de l’océan. Quand le jour se leva, l’ordinateur s’éteignit tout seul. Et mon inconnue se volatilisa ! Frissonnant encore de plaisir, je restai sur mon siège, les doigts sur le clavier, en train de tapoter les touches tout à coup réticentes et durcies.

Je regagnai mon lit un quart d’heure plus tard. Le soleil éclaira petit à petit la chambre. J’entendis ma femme s’étirer puis s’approcher de moi, poser sa main sur mon épaule et m’appeler doucement :

  • Badreddine, Badreddine ! Alors, c’était bien, hier soir ?

Je me retournai pour lui répondre.  Miracle : j’étais en face de l’égérie de la veille !

BADREDDINE BEN HENDA

Tags: écritureHégériejouissancerécit
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