L’été, avec des températures assez élevées, est bel et bien installé ainsi que le Covid qui se porte bien et qui se plaît au chaud. Cela fait presque 8 mois que les terriens vivent sous la dictature conditionnée de Mister Covid qui ne cesse de narguer le monde. L’épidémie flambe dans plusieurs zones du globe, favorisée par les déplacements de populations et le brassage des vacanciers, les chiffres s’emballent de nouveau et atteignent des niveaux effrayants, les pays durcissent les mesures préventives rendues nécessaires même si elles provoquent la colère des citoyens. L’Algérie reconfine, et au Maroc il est impossible d’entrer ou de sortir dans 8 villes où se concentre la moitié de la population. Chez nous il y a une reprise qui, certes, n’est pas alarmante mais qui nécessite la prudence, d’où des mesures imposées aux arrivants venus des pays à risque. Dommage ! Par ailleurs, c’est avec une certaine désolation que plusieurs festivals ont été annulés après étude des possibilités et imagination de tous les scénarios ! Des festivals qui auraient donné une autre couleur à cet été chaud, très chaud même sur le plan politique.
On suivra une nouvelle fois ce marathon des consultations et assistera au défilé des prétendants, un feuilleton vu et revu, devenu lassant et ne se terminant jamais bien. Cette fois et faute de feuilleton estival captivant, il faut se démarquer et opter pour des personnalités expérimentées et bénéficiant déjà de la confiance des Tunisiens. On ne peut plus supporter de voir ce défilé de personnes qui se prennent pour des sauveurs et des bâtisseurs, qui ressassent sans cesse les mêmes slogans creux qui n’ont plus aucun sens car tellement galvaudés tels le consensus, la patrie avant les partis ou pire encore, l’intérêt supérieur du pays,etc… Qui s’en préoccupe réellement ? Alors ou on est capable d’assumer et d’assurer, ou on cède la place sans remords ni regret.
C’est au chef du gouvernement, qui a le vent en poupe et le soutien du président, d’aller directement aux pointures qui peuvent sortir le pays du marasme dans lequel il végète depuis bien longtemps. Illusion ? Désillusion ? La détermination de Kais Saïd, qui avance à pas sûrs dans le chemin qu’il a en tête et celle de son protégé, permet de penser que la démarche sera différente de toutes les précédentes au risque de froisser certaines susceptibilités et provoquer certaines colères.
Il est regrettable de constater avec beaucoup d’amertume que le bon sens est devenu impraticable. Or, gouverner c’est d’abord prendre ses responsabilités entières.