Par Kamel Chérif
L’actualité tourne actuellement autour de 2 crises qui ne semblent pas avoir une fin proche, la crise sanitaire et la crise sécuritaire, 2 fléaux ingérables et incontrôlables. Après la France qui ne s’en remet pas encore c’est l’Autriche qui est sur la sellette. Vienne a été hier soir le théâtre d’une série d’attaques qui se sont déroulées dans 6 endroits différents et cela la veille d’un « reconfinement » devenu nécessaire à cause de l’épidémie. Apparemment aucun pays européen n’est épargné par cette subite vague de violence qui se présente sous des formes différentes. Ces actes se sont multipliés depuis l’assassinat du professeur Samuel Paty et des remous suscités par la prise de position du président Macron qui a défendu énergiquement la liberté d’expression et le droit aux caricatures. La liberté d’expression doit-elle être totale ? Le blasphème est-il un droit sacré ?
Tout a des limites et là, il n’y a pas de liberté sans responsabilité et sans respect de l’autre. Actuellement il faut être beaucoup plus vigilant et éviter les excès dans les comportements et mesuré dans les propos car le monde est très agité en cette période. Il a en effet les nerfs à vif à cause d’un virus qui se propage plus dangereusement que lors de la première vague, fait de plus en plus de ravages et cause énormément de dommages.
Ce virus s’est même invité dans l’élection présidentielle américaine qui se déroulera aujourd’hui. Joe Biden en a fait son principal sujet de campagne contrairement à son adversaire qui s’en moque et qui même s’il a été lui-même contaminé et rétabli après un traitement choc n’en tient même compte et a fait sa campagne marathonienne sans masque et sans respect d’aucune règle barrière. Mais au-delà de virus qui a fait des États Unis le pays le plus touché dans le monde cette élection inédite a un seul et même mot Trump. Pour ou contre Donald Trump et aucun observateur ne peut se prononcer sur le choix des Américains.
Partout ailleurs c’est la lutte implacable contre ce virus qui se poursuit dans l’incertitude la plus totale .Les gouvernants se copient les uns les autres et se référent presque au même modèle de lutte.
Décidément on vit dans un climat pesant lourd de rancœurs et on est dans une dérive totale. Il serait irresponsable dans un monde inflammable de laisser se diffuser le poison de l’intolérance et de la haine, ce dont profite l’ennemi, et de ne pas recourir au bon sens et à la raison.