“J’ai fait ce que je devais faire; j’en recueille l’estime…”
Chateaubriand
L’heureuse satisfaction du devoir accompli suffit à me combler de bonheur. Je prétends être heureux dans tous les sens (du mot): j’ai marque du bonheur, je bénéficie d’un destin favorable, puisque j’ai la main heureuse.
Je m’estime heureux que d’avoir l’appui et la confiance des Grands. J’ai un heureux caractère, et mon inspiration et mes expressions sont heureuses. J’ai tout pour être heureux. Ce n’est pas par bonheur que je porte bonheur à ceux qui se sont baignés dans le Poème de l’Espoir et de l’Amour, à ceux qui savent bien que ce “je” hypertrophié ne me ressemble pas. je l’ai “sorti” pour les besoins de la cause. Ma cause, à moi, est inaccessible aux répétiteurs de quatre sous, à leurs lieutenants et “souteneurs”, à leurs ruses au rabais! Et tout compte fait, le bonheur des uns ( en l’occurrence le mien) fait le malheur des autres (s.v.p, prononcez exceptionnellement, ici, sans liaison). Qu’à cela ne tienne! Nulle part, dans aucun lieu, ces….Autres, ces….”Quelconques”, ces crétins, ces vauriens n’ont de lien ; moi, j’ai le lieu et le lien… Par ailleurs, je leur sais gré d’avoir aiguisé ma plume et enflammé mon imagination : je produis davantage, je vais de l’avant. D’habitude, je suis modeste; voilà que je me découvre prétentieux… Qui l’aurait cru !!!
A bon entendeur salut; si j’explicite davantage, le charme de l’allusion sera menacé, et Diderot, Hugo, Baudelaire, Rimbaud, Mallarmé et Valéry…. ne seront certes pas contents de moi! Vous voyez la différence…? À moi, le rossignol; à eux, disons, entre autres, le corbeau…. Je demeure, tout de même, très gentil.