Le monde est injuste, les humains sont de plus en plus égoïstes, il y a malgré les promesses une désolante et regrettable inégalitaire géopolitique de la vaccination. Les principales puissances économiques mondiales ont monopolisé l’accès aux vaccins. Pour ces pays c’est au nombre de vaccins et de vaccinés qu’ils mesurent la valeur d’un pays. Or si seuls les pays riches vaccinent à tout va la fin de l’épidémie restera un horizon lointain. Certains de ces nantis sont arrivés déjà à des taux de vaccination impressionnants. Ainsi les pays riches redoublent d’efforts pour tenter de piquer l’ensemble de leur population et de l’autre côté des pays voient les vaccins à la télévision ou sur internet.
Nous vivons dans un monde aux réalités caricaturales très éloignées et comme l’a dit le patron de l’OMS le monde est au bord d’un échec moral catastrophique. Et pourtant les 7 pays les plus riches ont promis de partager les vaccins avec les pays qui n’en ont pas ou pas suffisamment. Le G7 promet de rectifier le tir et de combler ce fossé abyssal. Cette promesse doit être suivie d’effet immédiatement car le virus n’attend pas même s’il commence à montrer des signes d’épuisement. Alors est -ce une prise de conscience tardive ou un habituel effet d’annonce ?
Au fait a-t-on pensé à vacciner ces malheureux migrants ou réfugiés qui errent chez les autres sans aucun avenir, une question humanitaire préoccupante ? Et pourtant la question des vaccins s’est portée déjà sur le terrain des scandales ce qui n’est nullement surprenant. En Argentine le ministre de la santé s’est vu montrer la porte parce qu’il proposait à ses amis de se faire vacciner au ministère sans prendre de rendez-vous comme le commun des mortels dans un hôpital. Au Pérou plus de 400 personnes privilégiées ont été vaccinées avant même le début de la campagne nationale, 2 mauvais exemples qui n’en finissent pas d’être dénoncées et de faire des vagues dans le monde car les humains ou plutôt les terriens sont pressés d’en finir avec cette tragédie et ses méfaits d’une manière collective et définitive.
Dans un monde parfait tous les pays lancent la campagne en même temps mais est-ce que le monde est parfait ? Est-il trop tard d’humaniser un monde de plus en plus égoïste qui ne tient même pas compte de ce contexte très particulier ? La réalité est dure.