Trois pays du Maghreb connaissent des crises politiques qui s’annoncent difficiles à résoudre jusqu’à présent. En Tunisie on tourne encore en rond, rien à l’horizon. Les jours et les semaines et bientôt les mois se suivent et se ressemblent et rien ne permet de voir une issue à cette discorde au sommet de l’état. Chacun campe sur ses positions et aucun ne donne l’impression de vouloir céder et faire un pas vers le dénouement. On suivra cette nouvelle semaine comment les choses vont évoluer car le temps presse.
En Libye un pas important a été franchi grâce aux efforts de l’l’ONU avec la désignation d’un nouveau chef de gouvernement Abdelhamid Dbeibah qui doit préparer des élections législatives et présidentielles à la fin de l’année. Une tâche difficile mais nécessaire car le pays reste miné par les luttes de pouvoir sur fond d’ingérences étrangères. Et ce qui est venu compliquer la tâche, c’est que le puissant ministre de l’intérieur a échappé à une tentative d’assassinat ce qui fait craindre une reprise des violences en plein effort pour une salutaire transition politique bénéfique pour toute la région. En plus les libyens veulent un retour à la normale surtout avec cette baisse des revenus des plus importantes réserves d’or noir d’Afrique.
En Algérie aujourd’hui c’est le 2 -ème anniversaire du soulèvement populaire le Hirak et profitant de cet événement le président algérien Abdelmadjid Tebboune après 3 mois d’absence pour des soins en Allemagne après une sévère contamination par Covid 19 fait tout pour reprendre la main. Il a décidé de dissoudre le parlement qui a t’il dit souffre le parfum de la corruption, d’organiser de nouvelles élections pour ouvrir la voie à la jeunesse, de procéder à un remaniement ministériel et surtout de libérer les prisonniers pour des délits d’opinions. Le président Tebboune tente ainsi le tout pour le tout et toutes ces annonces sont faites dans le but de résoudre une mille-feuille de crises et de se racheter une crédibilité pour pouvoir gérer le pays. Ces gestes d’ouverture ont été pris à la veille d’une date très sensible pour le peuple algérien et particulièrement la jeunesse. Justement cette impasse politique a relancé l’immigration illégale vers l’Europe, un dossier sensible qui intéresse une jeunesse privée de perspectives.
Toutes ces crises qui doivent être résolues ne doivent pas détourner l’attention sur la crise sanitaire qui reste prioritaire et qui nécessite une conjugaison des efforts surtout à ce stade où fort heureusement les chiffres baissent.