Par Kamel Chérif
Être un peuple libre et indépendant c’est s’ingénier à recoudre les déchirures de notre histoire. Il ne faut pas remettre l’histoire en cause mais il est plutôt préférable de la corriger dans la mesure du possible. Il faut être fidèle à tous ceux et toutes celles qui ont contribué et apporté une pierre à l’édifice qu’est l’indépendance, un acquis historique tant précieux qu’il est indispensable de préserver en consolidant les fondements. Depuis le début de la crise sanitaire qui s’est abattue sur nous sans crier gare les problèmes ont augmenté et les défis aussi, un avertissement sérieux pour une meilleure cohésion et une plus grande unité pour pouvoir y faire face. De même pour le climat politique qui doit être assaini. Il est temps de fermer cette parenthèse et de penser à sortir sérieusement de cette impasse car les temps ont changé et le présent rend malheureusement l’avenir incertain.
En ce jour où le peuple tunisien célèbre le 65 -ème anniversaire de son indépendance notre pensée va à ceux qui n’ont pu goûter aux délices de l’indépendance et aux plaisirs de la liberté. Bien évidemment on pense aux Palestiniens qui vivent encore sous le joug du colonisateur. La Palestine ou ce qu’il en reste est le seul état en ce 21ème siècle à ne pas voir son rêve d’indépendance totale exaucé et ce malgré les nombreuses promesses et tentatives.
L’histoire des peuples peut et doit être corrigée quand on a le courage de reconnaître les erreurs commises. C’est le cas par exemple de l’Algérie qui s’emploie à réparer certains faits qui se sont déroulés lors de la colonisation. Une occasion surtout pour le président français de réconcilier les mémoires, de dépassionner le débat et d’agir dans le sens de l’histoire.
D’une manière générale les peuples ne doivent jamais et aucunement oublier les militants qui ont fait et pris part à toutes les étapes de l’histoire qui ont conduit à l’indépendance du pays. C’est cela la fidélité, la reconnaissance et la grandeur d’un peuple.