Par Kamel Chérif
Sheikh jarrah, c’est le nom d’un quartier à El Qods Est qui va rentrer dans l’histoire d’où les israéliens veulent expulser des familles palestiniennes au profit de colons juifs. Quoi de neuf dans cette position ? Ce quartier est devenu le théâtre de protestations et d’affrontements violents qui ont fait plus de 300 blessés palestiniens. Comme d’habitude la nuit du destin, comme d’ailleurs tous les vendredis du mois de ramadan, a un goût amer pour les palestiniens.
La ville sainte occupée et annexée par Israël depuis 1967 vit sous tension permanente, ville cadenassée avec des check- points bloquant l’entrée et la sortie des quartiers palestiniens.
L’affaire a été portée devant la justice israélienne mais comme il fallait s’y attendre la cour suprême qui devait trancher aujourd’hui a préféré reporter l’échéance.
Que peut-on attendre du conseil de sécurité de l’ONU qui se réunit aujourd’hui, une condamnation ? Il est permis d’en douter même si plusieurs grandes puissances ont osé appeler Israël à la retenue. Même les États Unis l’allié inconditionnel d’Israël ont exprimé leur inquiétude devant les possibles expulsions. La situation peut dégénérer aujourd’hui jour férié en Israël qui commémore la réunification de Jérusalem devenue sa capitale par la seule volonté de l’ex président américain Donald Trump. Il ne faut pas s’attendre à ce que Joe Biden revienne sur cette décision controversée et contestée mais il semble attaché à la solution des 2 Etats. Biden familier de la politique a montré d’emblée une grande fermeté dans le règlement de plusieurs dossiers mais ne s’est pas encore prononcé sur ce dossier brûlant.
Le conflit israélo palestinien revient au-devant de la scène comme un boomerang depuis des décennies. Il n’y a aucune perspective pour les palestiniens et particulièrement pour les jeunes qui ne connaissent que la colonisation et l’occupation. Les palestiniens sont-ils condamnés à mener chez eux une vie de réfugiés, une vie contrôlée, surveillée, une vie sans vie. Est-ce une fatalité ?