L’actualité continue de battre au rythme de ce qui se passe en Palestine qui reprend ses droits. 6 jours d’affrontements et pas le moindre signe d’apaisement. Bien au contraire l’escalade se poursuit et prend de l’ampleur et l’espoir de trêve s’estompe. Le bilan s’alourdit, un immeuble a été détruit en plein centre de Gaza causant la mort à 10 personnes d’une même famille, un bâtiment abritant des médias étrangers a été pulvérisé par des frappes israéliennes à Gaza. La violence se poursuivra le temps nécessaire prévient le 1er ministre israélien. En Cisjordanie la tension monte également crescendo et la situation dans les villes mixtes où vivent et se mélangent arabes et juifs gagnent de jour en jour en intensité et en animosité.
Voilà le quotidien, une situation qui était prévisible car le feu couvait sous les cendres et il n’y a plus de volonté politique pour régler le plus vieux et le plus long conflit au monde. En l’absence de solution équitable et de perspectives la crise s’installe dans la durée. . C’est la chronique d’une explosion annoncée et d’un conflit sans fin.
Plusieurs manifestations propalestiniennes se sont déroulées hier jour de la “Nakba” dans plusieurs pays dans les 4 coins du monde et même aux Etats Unis et particulièrement à Washington ce qui est inhabituel. C’est la preuve que la cause palestinienne n’est ni oubliée, ni gelée ni enterrée, qu’elle a ressurgi au-devant de la scène internationale et qu’elle reste centrale.
Joe Biden hésitant mais inquiet ne veut pas trop s’engager dans ce bourbier mais il est vite rattrapé par la réalité qu’on ne peut plus occulter. Il s’est contenté de téléphoner à Netanyahu qui s’est réjoui du soutien américain et à Mahmoud Abbas en perte de vitesse qui ne s’est pas exprimé. Aujourd’hui les projecteurs de l’actualité seront braqués sur la réunion du conseil de sécurité de l’ONU mais que faut-il attendre de cette réunion, une condamnation ? Peu probable alors que la situation exige des réactions fermes et non des mots creux.
C’est une cassure avec le passé, la radicalisation a pris le pas sur la diplomatie et la soif de liberté et de dignité sur toute autre considération.