Vive la jeunesse, vive la République.
Cette année la fête de la République a commencé à l’aube, une aube d’or à Tokyo, et continué dans les villes tunisiennes. Pas un drapeau n’y flottera, ont décidé nos décideurs. Mais la colère rouge des jeunes a explosé, envahi les rues, les places…
Ces jeunes qui grondent, grondent depuis quelques temps, qui considèrent que la Révolution de 2011 est la leur, qu’elle a été confisquée par les islamistes et par ceux qu’ils appellent les “vieux”, un mot fourre-tout à sens flottant. Est-on (forcément) jeune quand on a 20 ou 30 ans, et (forcément) vieux quand on les voit partir ?
N’empêche que la jeunesse nous a fait vibrer ce 25 juillet 2021. Elle a hissé notre Drapeau national, elle a montré au monde entier que la Tunisie est encore vivante. Elle respire bien sous l’eau, résiste, avance, rejette en bloc l’islamisme politique.
En cette fête de la République Tunisienne qui se démène comme elle peut contre tous les virus, me viennent à l’esprit ces mots que Sand a adressés à la (2eme) République alors en pleine déroute : “La tâche est rude. Mais même si tu venais à succomber encore, tu renaîtras toujours”
Terre d’Elyssa et d’Hannibal, tu renaitras toujours de tes cendres, plus belle, plus jeune, plus unie et puissante. Malgré tout
Malgré les petits calculs politiciens et les déchirements des partis dits modernistes
Malgré la voracité et la médiocrité des politiques : ceux qui continuent à appliquer de vieilles recettes assaisonnées de redondantes rhétoriques ( “diviser pour mieux régner”, “un contre tous”, “l’Etat c’est moi”) et ceux qui se calfeutrent dans des postures périmées (“l’autruche”, le “bouc émissaire”, “la grenouille qui se veut aussi grosse que le boeuf”…. )
Vive la jeunesse. Vive la Tunisie.