Voilà que les belligérants du conflit israélo-palestinien s’accordent, semble-t-il, sur une trêve et sur l’échange de prisonniers ! Un accord hamasso-israélien, dirait-on, mais un accord quand même ! Un accord fragile, mais un accord quand même ! D’un côté comme de l’autre, on nous annonce : « Nous n’avons jamais été aussi proches » !
Voilà donc que, paraît-il, une cinquantaine de prisonniers israéliens et trois cents prisonniers palestiniens, essentiellement des femmes et des enfants, vont être « libérés » (même si le mot employé semble impropre) sur les cadavres de milliers de leurs compatriotes ou leurs concitoyens (même si, là aussi, les termes paraissent impropres) ! « Impropre », c’est le mot qui prévaut dans une pareille situation car il s’agit bien de revendiquer une patrie conquise… une patrie non reconnue comme telle, donc ôtant à ses humains le statut de citoyen !
Cependant, on nous a dit que les Hamassiens et les Israéliens n’ont jamais été aussi proches ? Pourquoi donc ne l’ont-ils pas été plus tôt, bien plus tôt, pour éviter tous les carnages, les saccages, les torpillages et les mille autres dommages ? S’il y a lieu de discuter et d’avancer sur cette voie jusqu’à la conclusion d’un accord possible, pourquoi faut-il transiter par la guerre pour y arriver ? Pourquoi ne pas s’inscrire dans la proximité annoncée à propos de cet accord qui semble soulager le monde et amuser ses dirigeants ?
Entre Palestiniens et Israéliens, la proximité est un fait accompli, c’est leur destin aujourd’hui ! Plus que la proximité, c’est la promiscuité qui les commande et qui engage leur destin ! Oui, « leur destin » au singulier parce qu’il en est ainsi : un seul destin pour deux populations, pour deux peuples, si vous voulez ! Qu’ils finissent dans deux États ou dans un seul, leur destin sera commun, soit à coups de guerres et de conflits, soit à cœur de paix et de bon voisinage, voire même de coopération comme celle que leur imposerait l’évolution naturelle de la mer morte, une mer commune qu’ils doivent sauver ensemble pour sauver leur existence !
Là, me diriez-vous, comment faire avec les « politiques » ? Chez nous on parle de « Boulitiques » ! « La politique est une réflexion sur la manière de servir le peuple. La “boulitique” est une somme de hurlements et de gesticulations pour se servir du peuple. » Ainsi parlait Malek Ben Ali, qui réitère : « La politique est une réflexion sur la manière de servir le peuple. La boulitique est une accumulation de cris et de gestes (invoqués) afin d’utiliser le peuple ». N’entend-on pas commenter cet accord « faussement salutaire » comme une œuvre du seul Joe Biden, de son jeu et ses enjeux, et de ses partenaires soumis à son omnisciente volonté ?
Ne vous ai-je pas dit assez souvent que notre monde est à refaire ?