Par Kamel Chérif
2021 commence malheureusement sur les chapeaux de roues avec des points chauds qui nécessitent d’être signalés.
Que se passe t’il en Tunisie ? Le ciel semble toujours assombri entre Carthage et la Kasbah et le limogeage du ministre de l’intérieur entre dans ce cadre. Et ce qui confirme cette thèse c’est que cette fois c’est le chef du gouvernement qui va assurer l’intérim et non le ministre de la justice comme c’était toujours le cas.
C’est le 3 -ème ministre à se faire voir la porte de sortie par Mechichi en si peu de temps. Une affaire à suivre mais qui ne présage rien de bon surtout à un moment aussi délicat marqué par une crise sanitaire mondiale qui s’aggrave ne laissant aucun répit aux gouvernants.
Cette crise que personne n’a pu juguler continue de faire de sérieux dommages et ravages obligeant plusieurs pays à donner un nouveau tour de vis et durcir les mesures de restriction pour une durée plus longue. Cette crise a contribué à tendre les rapports entre l’OMS et la Chine qui n’a pas donné clairement son accord à la venue d’une commission internationale d’experts chargée d’enquêter sur le départ de cette calamité. De toutes les façons la Chine s’est toujours montrée réticente à donner des informations à ce sujet.
Dans le pays le plus touché par l’épidémie l’attention est focalisée beaucoup plus sur ce qui risque de se passer à Washington et en Géorgie. Dans cet Etat où se sont déroulées hier des élections sénatoriales cruciales et où Donald Trump est intervenu personnellement auprès du chef du bureau pour recalculer les longues. Ce scandale à la Watergate, le suspense reste total et le verdict ne sera pas rendu avant quelques jours car la participation a été massive. Biden a besoin de gagner ces élections sinon il serait le 1er président depuis 1885 à occuper la Maison Blanche sans la majorité au congrès ce qui lui rendra la tâche difficile.
Justement le congrès va se réunir aujourd’hui pour valider l’élection de Joe Biden ce qui semble une simple formalité. Mais Trump qui ne s’avoue pas vaincu compte sur ses sympathisants en colère qui convergent actuellement vers le dôme du parlement pour manifester et faire barrage à cette validation. Et dire ou quoi dire de ces réactions émanant du pays qui s’autorise à changer le cours de l’histoire. Que ne ferait -on pas pour le pouvoir.
Et pour terminer ce tour d’horizon il est important de signaler l’accord de solidarité et de stabilité signé par le conseil de coopération du Golfe qui a vu le retour en grande pompe du Qatar après plus de 3 ans de brouille et de crise. La réconciliation qui s’est déroulée en présence de Gérard Kushner le gendre de Donald Trump, encore lui, vise à faire bloc contre l’Iran qui menace de reprendre l’enrichissement de son uranium.
L’actualité brûlante ne s’arrête jamais avec autant de sujets aussi graves et ainsi va le monde que même le virus, cette menace mondiale, n’a pas calmé.