Par Kamel Chérif
Le bonheur est dans le vaccin découvert par le laboratoire américain Pfizer, le premier dans le monde, en partenariat avec le laboratoire allemand Biontech, dirigé par un couple de médecins d’origine turque, mais cette découverte tant attendue et tellement espérée n’est pas pour tout le monde. Elle sera pour les nantis, les États Unis, l’union européenne, le japon et quelques autres pays, qui ont déjà fait leurs précommandes. Pour les autres, l’Afrique entière en premier lieu ” circulez il n’y a rien pour vous “. Les riches seront dans une bulle et les autres dans une autre. Le laboratoire va fabriquer 1 milliard 350 millions de doses, une quantité qui suffira à 10% de la population mondiale. Ainsi il y a ceux qui sont en division une et les autres resteront sur la touche.
N’étant pas un spécialiste, j’ai vu et lu que jusqu’à présent il n’y a qu’un communiqué de presse ayant annoncé la bonne nouvelle, la communication est allée plus vite que la science, les experts attendent de lire les conclusions des travaux avant de se prononcer sur l’efficacité du vaccin. N’empêche que le vaccin de ” l’espoir” comme déjà qualifié a suscité un véritable emballement. Cela fait plus de 9 mois que covid 19 est parmi nous sans aucune avancée. Rien à l’horizon que des essais non concluants, des décisions politiques désordonnées, et des situations controversées et voilà que cette nouvelle surgit, une nouvelle prise entre espérance et prudence, entre espoir et doute. Les êtres humains catastrophés espèrent que cette nouvelle va se concrétiser rapidement car les dégâts sont considérables un peu partout.
Ce vaccin est-il un grand pas pour les bourses ou pour l’immunité de l’humanité ? Voilà la question essentielle qui préoccupe car il y a beaucoup de vaccin- sceptiques comme il y a également ceux qui veulent tirer à leur profit cette découverte. Donald Trump, furieux et déçu, qui attendait cette annonce avant le 3 novembre pour en récolter les fruits évoque comme d’habitude la voie du complotisme. La défaite est douloureuse et particulièrement pour Trump qui ne concédera jamais sa défaite d’où la difficile transition qui s’annonce.
On ne peut ne pas dénoncer le comportement des pays riches qui font comme d’habitude preuve d’une regrettable inhumanité et d’un égoïsme indécent et où le sens de l’humain et de la coopération internationale est à doses très limitées. Les dirigeants de ces pays n’ont pourtant pas cessé de clamer que le vaccin est un bien commun. En cette période de crise sanitaire mondiale il aurait fallu penser et agir différemment. Il faut briser ce silence pour guérir les consciences.