L’assemblée générale de l’ONU a décidé d’organiser les 3 et 4 décembre un sommet extraordinaire sur cette pandémie pour renforcer la coordination et la coopération internationales, une opportunité pour les États membres d’avancer ensemble face au virus qui est passé à la vitesse supérieure, et un test pour le multilatéralisme. Tous les pays ont donné leur accord à l’exception de l’Arménie, Israël et les États Unis, encore du Trump bien évidemment.
Ce sommet se tiendra alors que l’ampleur de la crise et son caractère dangereux nourrissent toute forme d’interrogations et de théories. Il va se tenir après la découverte de ce fameux vaccin de l’espoir pour certains pays qui ont passé commande et celui de l’inégalité pour d’autres qui iront s’approvisionner ailleurs. C’est dans des cas pareils de crise mondiale que l’ONU et l’OMS doivent agir et s’imposer. Au fait il est bon de signaler que ce virus a été découvert grâce à la logistique américaine et grâce surtout au génie allemand et là il faut insister sur le fait que cette découverte est l’œuvre de 2 médecins turco- allemands. Ces 2 Coronahéros (un mot nouveau inventé pour la circonstance) sont le modèle type d’une intégration réussie. Voilà un sujet qui mérite un large débat au moment où l’on remet tout en cause et où on ne veut garder que les immigrés qui apportent le plus. Ce sujet est l’une des causes majeures de l’agitation que connait le monde où le populisme et le rejet de l’étranger prennent de l’ampleur.
Rien n’est facile, ni cohérent ni convaincant avec cette épidémie qui est passée dangereusement à la vitesse supérieure et où tout est une question de bonne et intelligente gouvernance et également d’adaptabilité. Prenons un exemple concret qui fait couler beaucoup d’encre, celui de la fermeture des libraires en France alors que la Belgique et la Suisse n’ont pas confiné les livres, une façon de préserver la santé mentale de leurs citoyens qui en ont besoin en ces moments difficiles.
La démagogie, le tâtonnement, la navigation à vue, le manque de visibilité, l’absence de communication régulière et réelle ne sont pas un vaccin contre le virus. Il faut comprendre le moral et l’inquiétude de tous ceux qui ne cautionnent pas autant d’amateurisme et qui, lassés se demandent quand cette crise va s’arrêter.