Par Kamel Cherif
L’actualité en Ukraine prend encore le pas sur tous les autres sujets. C’est toujours l’Europe qui cherche désespérément du gaz en prévision de l’hiver qui arrive à grand pas
Ce n’est pas le but essentiel de la visite du président français Macron en Algérie mais la détermination de Poutine et les rigueurs de l’hiver pourraient avoir donné un sérieux coup d’accélérateur aux velléités réconciliatrices de la France et l’Algérie qui est un bon magasin. L’Algérie est le 1er producteur en Afrique, le 10ème au monde et le 3ème fournisseur de gaz pour l’Europe derrière la Russie et la Norvège. Ses réserves s’élèvent à près de 2400 milliards de mètres cubes et ses capacités vont augmenter après la récente découverte d’un nouveau gisement au sud du pays.
En cette période de guerre en Ukraine, l’Algérie ne manque pas de clients. L’Algérie considère avec une grande neutralité sa proximité avec la Russie. D’ailleurs elle n’est pas la seule dans cette position, il y a plusieurs pays africains qui rejettent toute sorte de paternalisme français essentiellement et se tournent vers la Russie et la Chine qui les considèrent comme des partenaires.
Macron a fait le choix de ne pas s’attarder sur le problème du gaz ainsi que sur le plan mémoriel mais veut orienter sa visite en Algérie vers l’avenir car le passé entre les 2 pays est complexe et douloureux. Il s’agit de libérer l’avenir de l’obsession du passé écrit un journal algérien.
Le conflit en Ukraine qui a été longuement abordé par les présidents Tebboune et Macron s’enlise dangereusement, la guerre piétine et la diplomatie reste en sourdine. Jusqu’à quand ?