France 5 a diffusé récemment un documentaire inédit sur la destruction de l’Irak par les Etats Unis du temps de Georges Bush jr. Tout a été manigancé soigneusement, préparé sur un mensonge. Que dire ? Des témoignages accablants, des preuves réelles, une vérité dure à accepter, une pilule amère à avaler. J’ai été surpris d’avoir été surpris par ce déballage de vérités longtemps restées confinées et aujourd’hui déconfinées avec des preuves et des témoignages irréfutables.
Incroyable cette étonnante facilité et cette insolente aisance avec laquelle un président décide de détruire un pays, de briser l’avenir d’un peuple, d’ôter la vie à des milliers de victimes innocentes, de changer le cours de l’histoire, non seulement de l’Irak mais de toute la région. Il s’est livré à une pernicieuse supercherie et, sur la base d’un mensonge relatif à un soupçon de présence d’armes de destruction massive, il a mené imperturbablement et méthodiquement ce travail de sape laissant des plaies difficiles à panser.
Et aujourd’hui que reste-t-il de ces 8 ans de Bush ? Dans ses Mémoires il raconte sa vérité où il ne reconnaît pas ses erreurs, la rédemption n’est pas l’apanage de ceux qui, forts de leur puissance et de leur pouvoir, croient avoir agi dans le sens de l’histoire. « Un jour l’histoire me donnera raison », a-t-il écrit, tout en reconnaissant qu’il a été pris en otage par les événements. Faut-il écrire lui-même sa propre histoire pour que celle-ci soit indulgente ? Mais personne n’est dupe et chacun sait que, lorsqu’on est au pouvoir, on impose sa vérité et lorsqu’on le quitte, on s’évertue à enjoliver la réalité. Trop tard, le mal est fait et l’histoire qu’on ne peut effacer dira la vérité qui a été toujours un sujet complexe.
Ce documentaire, tardif certes, m’a inspiré sur ce monde anxiogène où les points chauds reviennent à la une car rien, y compris le virus qui continue pourtant de faire du mal à l’humanité, ne fait reculer la détermination de ceux qui sont assoiffés de pouvoir d’assouvir certains de leurs desseins.
Aujourd’hui la priorité est différente et l’urgence est ailleurs.