Par Kamel Chérif
Après de longs mois d’attente et beaucoup de doute, les 3 coups de cette quinzaine de sport ont été donnés lors d’une cérémonie d’ouverture placée sous le signe de la sobriété, longue mais bien organisée comme savent le faire les Japonais. L’image qui restera c’est ce ballet magique de 1800 drones composant un globe, une impressionnante nouveauté technologique.
Parmi le millier d’invités triés sur le volet le virus a ravi la vedette en étant l’invité principal mais indésirable de ces jeux. Il plane comme une épée de Damoclès sur la tête des 11mille athlètes à la quête d’une médaille ou d’un record. Franchement ces jeux ne sont pas et ne seront pas un rendez vous normal dans l’histoire olympique. Le huis clos brise un enthousiasme déjà bien ténu même, et les grands sportifs et sportives le savent bien, c’est important pour les athlètes d’être soutenus et encouragés par le public et c’est un peu déprimant de se surpasser dans l’indifférence et dans le silence pesant .
La dernière fois que le Japon a organisé les jeux d’été c’était en 1964 mais l’ambiance était totalement différente. Le pays tournait la page de 2 guerres mondiales mais 57 ans plus tard, point d’effervescence, point de fête. Dans l’histoire ces jeux ont vu pire, à Berlin où Hitler a voulu en faire une vitrine de son idéologie et à Munich avec l’intrusion d’un commando de l’organisation septembre noir. 3 jeux avaient été annulés durant les 2 grandes guerres mais c’est la première fois que des jeux ont été reportés en raison d’une pandémie mondiale imprévue qui a tout chamboulé.
Ce qui est paradoxal et incompréhensible, c’est que pour l’euro du football les organisateurs ont été audacieux, un peu trop, en permettant à 60 mille supporters d’assister aux demi finales et à la finale mais pour les jeux les organisateurs ont voulu être précautionneux en imposant le huis clos. De toutes les façons dans les 2 cas le maître des lieux est le virus qui s’est avéré un très mauvais joueur, qui n’épargne personne et qui poursuit sa marche dévastatrice. D’ailleurs un peu partout la situation s’aggrave, les compteurs s’affolent .
la pandémie flambe déjouant tous les scénarios.
Et maintenant bon gré mal gré place aux jeux, le sport avant tout et malgré tout. Nous avons réellement besoin de cette évasion en ces moments difficiles où l’ambiance est anxiogène. C’est aux athlètes, hommes et femmes, qui vivent barricadés dans un village sous protection et surveillance maximales et soumis à un contrôle sanitaire continu, de se surpasser et de mettre la lumière sur ces jeux hors normes. La 1ére médaille d’or a été remportée par une athlète chinoise au tir à la carabine et cette fois il faut compter sur les femmes pour ravir le maximum de médailles .
Bon week-end, le 3eme qu’on vit sous restrictions en espérant qu’après le 31 juillet, date fixée par les autorités, la situation s’améliorera sensiblement surtout avec l’aide internationale qui se poursuit .