Comme le bulletin météo qui est quotidien dans tous les bulletins d’information, l’actualité du virus est, elle aussi, devenue incontournable et la communication officielle doit être elle aussi quotidienne. La bataille est loin d’être terminée et partout dans le monde l’épidémie flambe de nouveau, les pays connaissent un rebond imprévu, les humains remettent les masques à l’intérieur et dans certains pays même à l’extérieur, le passe sanitaire qui ne passe pas facilement parce que considéré comme une atteinte aux libertés devient une 2eme carte d’identité qu’on doit exhiber dans tous les endroits, une mesure difficilement acceptable. Appliquée en France et en Autriche elle sera certainement étendue à d’autres pays. Avec “ce pass” les citoyens vivent au pas. On compte les vagues comme on fait le bilan des cas de contamination et de décès, on est dans la 3eme et dans certains pays c’est la 4eme qui a démarré et pourrait, selon les experts, être plus dangereuse que les 3 précédentes. C’est le redoutable variant delta qui menace l’équilibre précoce obtenu notamment grâce à la vaccination qui reste lente mais indispensable, le dernier recours et l’ultime espoir pour atteindre l’immunité collective. Sans ce bouclier invisible, point de sortie de cette crise qui nous angoisse depuis de longs mois, et qui ne nous permet pas pour l’instant d’espérer voir le bout du tunnel.
En Tunisie la situation est encore grave et énormément d’efforts sont déployés par la société civile qui se mobilise avec une grande générosité et une remarquable disponibilité pour venir en aide au système de santé à bout de souffle et au pays qui continue de recevoir l’aide internationale, une aide qu’il faut distribuer d’une manière rationnelle en tenant compte des priorités.
Après le raté, non encore expliqué officiellement, des journées portes ouvertes et ayant suscité le courroux du chef de l’Etat qui a reçu le ministre de la santé limogé la veille, la campagne de vaccination doit reprendre mais avec une meilleure organisation observée au début et en utilisant une vitesse supérieure car non seulement la population est à bout de nerfs mais il faut tenir compte aussi du corps médical qui déploie des efforts humains et surhumains pour sauver le maximum de vies.
Le ciel n’est pas encore dégagé d’après ce bulletin covid mais avec beaucoup d’efforts et de bonne volonté la situation se renversera sûrement.