Le départ ou l’escalade, voilà l’argument évoqué par Joe Biden dans son énième intervention télévisée! La communication rétablit la confiance, pour justifier sa décision contestée de quitter l’Afghanistan. C’est le retour à la case départ, une formule qui traduit l’échec.
Drôle de situation, ils ont débarqué en Afghanistan il y a 20 ans pour chasser les talibans après les attentats historiques du 11sepetembre et voilà que 20 ans plus tard ils plient bagages et laissent le pouvoir et le pays à ceux qui en ont été chassés il y a 20ans! Et ce qui est curieux, c’est que les talibans sont les seuls maîtres à bord et paradent dans Kaboul avec des équipements américains. Pour eux c’est le jour de l’indépendance et de la grande victoire, ils ont chassé l’armée de la 1ére puissance mondiale.
C’est ce que l’histoire retiendra même si Joe Biden persiste et signe expliquant que c’était la meilleure décision, ce qui ne semble pas trop convaincre les américains déçus de cette déroute voire même de cette humiliation. Le Washington post titre ” Les Américains quittent l’Afghanistan “, 3 mots qui sonnent comme une défaite, une porte qu’on ferme définitivement. C’est la fin amère d’une guerre de 20 ans qui a coûté trop cher et qui a laissé un bilan humain trop lourd, 2461 soldats tués au cours de ces 20 ans de guerre sans fin .
Les américains laissent derrière eux un pays livré à la peur et à la fureur et beaucoup de désillusion. C’est le début d’une nouvelle ère sans les américains. Était-ce un geste responsable, justifié ? Comment va être l’Afghanistan le jour d’après, ou le joug d’après, comme l’écrit une certains presse qui ne comprend pas ce retrait précipité. En tout cas Joe Biden assume et écrit un nouveau chapitre sans se soucier de la suite qu’aura sa présidence.
Le retrait américain va redistribuer les cartes à l’échelle régionale où plusieurs pays sont concernés. Il laisse aussi un sentiment d’amertume et de peur de l’inconnu car c’est de ce pays qu’a commencé le grave tournant qu’a connu le monde .