En cette période de crise sanitaire mondiale qui dure et s’aggrave toute décision est difficile à prendre et difficilement acceptable car elle ne peut jusqu’à présent être basée sur des arguments scientifiques exacts, les experts qui sont rationnels ne savent pas tout. Dans ce cas il vaut mieux corriger une mesure qui ne répond pas aux attentes que l’imposer. Reculer le couvre-feu de 3 heures peut être moins grave pour tout le monde et particulièrement pour certains corps de métier. Dans ce cas précis il est logique de s’adapter à la réalité du terrain.
Depuis le début de la crise le monde entier navigue à vue, tâtonne, hésite, imite, se compare, même si comparaison n’est pas raison. Déjà tout est un casse-tête sans résultat concret et vérifié à cent pour cent, le masque, le test et aujourd’hui on met le paquet sur le vaccin même s’il y a des réserves sur certains. Il est difficile de rétablir la confiance quand elle est rompue et quand on émet le moindre doute, aussi banal soit-il, la confiance s’effondre automatiquement. En principe il ne faut snober aucun vaccin surtout quand les causes sont autres que scientifiques.
L’Europe s’est pris le pied dans le tapis dans l’urgence vaccinale exagérée par une grande campagne médiatique et pendant que le vieux continent manque de piquants, les États Unis et le Royaume Uni piquent sans relâche les bras de leurs citoyens par dizaines de millions.
Le continent qui reste à la traine est malheureusement le continent africain qui, même s’il est le moins contaminé, cherche désespérément son autonomie vaccinale et le sommet de l’union africaine qui doit se réunir bientôt consacrera l’essentiel de ses travaux à ce sujet. Il n’est pas normal en cas de crise mondiale qu’un continent n’ait reçu jusqu’à présent que 0,5 % des vaccins. Seuls le russe et le chinois sont omniprésents dans ce continent qui compte 17% de la population mondiale et qui sera à la fin du siècle le continent le plus peuplé.
On est condamné à vaincre ce virus et on ne peut y arriver qu’avec le vaccin et c’est pourquoi il ne faut pas que la campagne bégaie ou soit mise en mode pause. On est dans une saga compliquée et le contexte impose rigueur et efficacité pour dépasser le plus rapidement possible cette épreuve et ne pas rater ce rendez-vous avec le futur qui reste encore incertain.