Je suis d’une nature enthousiaste et engagée pour tout ce qui est culturel, scientifique, médiatique et associatif, sans autre calcul ni autre prétention que de me sentir dans l’action foncièrement humaniste avec le confort d’être qui je suis et le bonheur d’être avec les autres, tous les autres, pour le meilleur de l’ensemble. J’ai toujours, également, un grand plaisir à retrouver d’anciens compagnons de ma carrière, dans l’enseignement, dans les médias et la culture et dans la vie civile, en les voyant évoluer vers le don du meilleur d’eux-mêmes et d’elles-mêmes pour l’intérêt commun où ils et elles croient devoir se réaliser et donner sens à leur existence.
L’une de ces occasions heureuses m’a été offerte, dernièrement à Paris, par Olfa Ben Sahboun, que j’ai eu le plaisir d’aider à s’affirmer dans la production et l’animation télévisuelle à Canal 21, et qui a fait ensuite l’expérience de la radio, avec autant de succès, dans Mosaïque FM, dans Jawhara FM et dans Alwatania. Comme on est toujours tributaire des conditions et des voies du destin, Olfa a dû prendre des distances à l’égard de sa passion médiatique et s’est consacrée alors à une autre aussi noble tâche, celle de réussir son foyer familial, sans rien perdre de son capital éthique et culturel qui y commandait ses interactions.
C’est ainsi que je l’ai retrouvée, égale à elle-même, grandement soutenue par son mari, M. Mongi Haddad, agissant ensemble pour le rayonnement de la culture tunisienne et pour l’image touristique de notre pays, dans le cadre d’une géopolitique humaniste, avec un enthousiasme libéré de tout calcul lucratif ou opportuniste. Profitant de leur proximité du siège de l’UNESC0 à Paris, ils ont initié et bien réussi en mars 2022 une manifestation d’envergure qu’on gagnerait à soutenir, à développer et à pérenniser. Les médias tunisiens y étaient assez largement conviés et en ont rendu compte.
Ce qui est nouveau pour Olfa, c’est le retour pratique à la passion médiatique, à travers Radio Soleil, revue et corrigée. Non seulement elle y anime une séance hebdomadaire de deux heures tous les jeudi (11h-13h), mais, par décision du nouveau conseil d’administration, elle y est aussi directrice de la production, faisant la paire avec son collègue Imane Fejjari, la directrice de la programmation et de la diffusion.
Radio Soleil, pionnière des radios Arabes à Paris est une radio associative fondée par Le journaliste tunisien, Abdelmajid Daboussi, dit “Ammar” et des amis militants pour la cause des immigrés. La date de sa première émission a eu lieu le 14 juin 1981. La radio obtient son autorisation officielle en 1983 en tant que groupe et se dote de son nom actuel en 1987.
A la mort de son président A. Daboussi, le frère de feu Jilani Daboussi, le 10 septembre 2017, elle est présidée par Jean-Jacques Miloudi, récemment disparu, le 11 janvier 2022. C’est alors qu’une nouvelle conscience s’est mobilisée pour une vraie renaissance de Radio Soleil, sur la base d’une restructuration adaptée et d’une révision de sa programmation dans le cadre d’une nouvelle intelligence interculturelle, libérant sa ligne éditoriale de toute implication politique partisane et repensant la question de l’immigration dans la pensée d’un vivre-ensemble interactif, communicatif et solidaire.
Tous nos encouragements et tous nos espoirs de réussite et de rayonnement à cette nouvelle équipe et à cette radio dont la mission est à reconstruire avec toutes les bonnes volontés qui y croient, que celles-ci soient en Europe, au Maghreb, au Machreq ou ailleurs, surtout les instances diplomatiques et culturelles ainsi que les entreprises médiatiques de ces pays, mais encore les hommes et les femmes des secteurs de la culture, de la science et de l’économie.