“C’est l’opinion qui gouverne le monde” a si bien dit Voltaire. Quoi de plus vrai en ces temps difficiles et instables où le monde est mis à mal à cause de la grogne qui prend de l’ampleur. Aujourd’hui les peuples veulent s’approprier leur destin, et ne plus se laisser posséder par le passé qui ne passe plus. Ils veulent créer eux-mêmes leur futur et ne plus être guidés ou gouvernés par des dirigeants qui n’entendent pas leur colère et ne tiennent pas compte de leurs doléances.
Quand un président, même s’il est élu démocratiquement, cristallise la colère populaire, c’est incontestablement le début de sa fin. C’est le cas du président malien qui a été renversé par un coup d’état militaire salué par une liesse populaire. Il arrive un jour où trop c’est trop et que la révolte n’est plus loin. Bien évidemment la situation au Mali habituée aux coups d’états inquiète la communauté internationale et particulièrement la France qui craignent un effet de contagion aussi désastreux que le virus car la région reste le refuge privilégié des djihadistes. Quand le peuple gronde.
Au Liban le verdict lacunaire du tribunal spécial pour le Liban laisse un sentiment d’inachevé. 15 ans après l’assassinat de Rafik Hariri et 11 ans après la création de ce tribunal qui a eu un coût élevé, un milliard de dollars, et mobilisé plus de 200 personnes, tous aux frais du Liban, le verdict a livré un coupable, acquitté trois autres et mis hors de cause le Hezbollah. Voilà une vérité escamotée, empreinte de beaucoup de zones d’ombre. Trop de dollars, trop de temps perdu, trop d’enquêtes, pour rien, le tribunal n’a fait qu’enterrer la vérité. Tout cela pour cela. Ce verdict n’a été accepté que par le fils du défunt Saad Hariri qui a besoin du soutien du Hezbollah pour diriger le Liban actuellement en crise et malade en soins intensifs. Quand la politique s’en mêle. Cette phase va être difficile à gérer car d’un côté il y a un régime qui ne veut pas céder et de l’autre une rue déterminée à l’y contraindre.
Partout où il y a excès, anarchie, corruption, le peuple ne se soumet plus, se manifeste et manifeste pour être entendu et reconnu et pour exiger le changement salutaire.
Mr.Hedi Mabrouk, l’un des grands architectes de la diplomatie tunisienne, a dit que la Tunisie est un pays africain par son organisme, arabe par son coeur et musulman par son âme. Une excellente occasion pour vous souhaiter un bon Ras Am de l’hégire plein de joie et de bonheur. La Tunisie a toujours été, est et restera attachée à l’universalité dans la clarté et la rigueur. Joyeuse fête de l’hégire